Alors que Nokia a abandonné le secteur des téléphones mobiles pour se concentrer uniquement sur les réseaux, le nom de la marque finlandaise perdure, grâce à HMD Global, qui lui a octroyé une licence lui permettant de produire une nouvelle gamme d’appareils Nokia fonctionnant sous Android. Seulement, il semblerait que certains de ces téléphones soient soupçonnés de violation de données.
L’agence de protection des données finlandaise a récemment ouvert une enquête sur HMD Global suite à des allégations du radiodiffuseur public norvégien NRK selon lesquelles des téléphones de marque Nokia (Nokia 7 Plus) auraient envoyé des informations identifiables depuis les combinés des utilisateurs à la Chine. HMD Global a fait savoir que bien qu’il y ait eu un problème de logiciel de données avec un lot de combinés, qui avait été corrigé, aucune donnée personnelle n’avait été partagée avec une tierce partie.
NRK a été averti du problème lorsqu’un utilisateur de Nokia 7 Plus l’a contacté pour lui dire que son téléphone portable avait souvent contacté des serveurs chinois et envoyé des données identifiables dans un format non chiffré, ce qui rendait vulnérable leur exploitation non seulement par les autorités chinoises, mais aussi par quiconque savait comment lancer une simple attaque de type homme au milieu.
Les serveurs ont été attribués à une société appelée China Internet Network Information Center. NRK a ensuite contacté cette société, qui a confirmé qu’elle appartenait à la société de communications China Telecom, elle-même appartenant à l’État. Nokia, qui reçoit des redevances de HMD Global, mais n’a aucun investissement direct dans l’entreprise, a refusé de commenter.
À l’heure actuelle, on ignore si les autorités se sont penchées sur la question. Pour le moment, cela ne semble concerner que le combiné Nokia 7 Plus, qui est très apprécié en Chine. Il faut peut-être rappeler que près de 250000 exemplaires ont été vendus seulement 5 minutes après le lancement officiel du téléphone en Chine au premier trimestre de 2018. Si cette enquête révélait qu’il y a bien eu violations de données, celle-ci serait certainement lourde de conséquences.
Source : Reuters