Si le piratage informatique est une activité illégale, cela n’empêche pas certains de s’y adonner régulièrement. Dans des cas exceptionnels, cela mène à une fin heureuse. Les entreprises piratées sont reconnaissantes, voire impressionnées par le pirate, et lui proposent un poste dans leur boite. Par exemple, un européen avait obtenu un poste chez Apple après avoir réussi à entrer dans le système informatique du groupe par effraction.
En 2011, on se souvient également du hacker George Francis Hotz, qui avait réussi à pirater un iPhone et une PlayStation 3 avant de se voir proposer un emploi chez Facebook en tant qu’expert en cybersécurité.
Mais la fin heureuse n’est pas toujours au rendez-vous. En Australie, un adolescent visiblement bien décidé à décrocher une place chez Apple a eu recours à cette méthode peu conventionnelle pour attirer l’attention de son potentiel recruteur. Le jeune homme a décidé de pirater le système informatique de la marque à la pomme, puis de plaider coupable. Une initiative originale, qui aurait pu lui permettre de décrocher une place au sein de la firme de Cupertino, mais qui n’a finalement pas eu l’effet escompté.
Alors qu’il n’avait que 13 ans au moment du piratage, le jeune australien a préféré jouer carte blanche en reconnaissant ses erreurs devant la justice : au moment du hack, il en aurait profité pour télécharger un certain nombre de documents sensibles disponibles sur les serveurs privés d’Apple. C’est le FBI qui aurait ensuite mandaté la police fédérale australienne pour qu’elle mette la main sur lui.
Le jeune australien de 17 ans qui s’était amusé à infiltrer le système du géant américain Apple en 2015 et 2017 a finalement été reconnu coupable par la justice locale. Il devra montrer un comportement exemplaire pendant les 9 prochains mois, sous peine de se voir infliger une amende de 500 $ australiens (309€) pour son acte.
Son avocat a mis en avant la naïveté de l’adolescent, qui espérait simplement attirer l’attention de l’américain pour décrocher un poste. L’avocat a également demandé que son client ne soit pas condamné étant donné qu’il prévoyait d’étudier la cybersécurité et la criminologie à l’université et qu’un casier judiciaire pourrait affecter ses perspectives d’emploi.
Un magistrat australien a conclu que l’adolescent n’avait pas utilisé ses compétences en informatiques dans le but de nuire, mais simplement dans le cadre de sa fascination pour les technologies et Apple.
Adelaide a été condamné à neuf mois de probation au lieu d’une peine de prison. Le magistrat David White a déclaré, selon ABC News Australia : « Il est clairement une personne douée en matière de technologie de l’information. Cela étant dit, ceux qui ont cet avantage d’être doués n’ont pas pour autant le droit d’abuser de ce don. (…) Vous devez rester dans le droit chemin et utiliser vos dons pour le bien et non le mal ».
Sa condamnation a pu être réduite grâce à l’intervention d’Apple qui a déclaré n’avoir subi aucune perte financière ni aucun dommage suite à ce piratage.
« L’avocat du hacker Adelaide a fait remarquer qu’il n’avait que 13 ans lorsque la première infraction a eu lieu et que l’adolescent espérait que cela déboucherait sur un emploi chez Apple », rapporte ABC News Australia.
« Il n’avait aucune idée de la gravité de l’infraction et espérait que lorsqu’il serait découvert qu’il pourrait obtenir un emploi dans cette entreprise. Il ne savait pas que cela mènerait à autre chose qu’à un emploi à la fin, c’est arrivé en Europe, une personne similaire s’est fait prendre et a fini par être employée par la société. »
Quant au second hacker, originaire de Melbourne, il a écopé à huit mois de probation l’année dernière. « Il avait 16 ans au moment du piratage et a été attrapé après s’être vanté sur WhatsApp et avoir stocké les fichiers volés dans un dossier appelé, de manière choquante, “hacky hack hack” ».
Source : ABC Australia