Les autorités chinoises semblent vouloir empêcher l’utilisation de cette application lors des manifestations à Hongkong.
Hier, mercredi 12 juin, les serveurs de la messagerie chiffrée Telegram ont été victime d’une attaque par déni de service distribué (DDoS) de grande ampleur. Ce qui a détérioré la disponibilité du service pour « les utilisateurs du continent américain et quelques utilisateurs d’autres pays », explique la société dans un tweet.
Il semblerait que cette attaque ait été coordonnée par le gouvernement chinois. Dans un tweet, Pavel Durov, PDG de Telegram, précise que les adresses IP sources sont majoritairement chinoises. En soi, cela ne prouve rien, car il est assez simple de brouiller les pistes dans ce genre de manœuvre. Toutefois, Pavel Durov explique que l’attaque DDoS coïncidait avec les manifestations à Hong Kong, ce qui vient grossir le faisceau d’indices. Le dirigeant souligne d’ailleurs que toutes les attaques DDoS importantes qui ont ciblé Telegram par le passé intervenaient au moment de manifestations à Hongkong. Le gouvernement chinois semble donc être coutumier de ce type d’action.
Depuis avril dernier, les Honkongais manifestent contre un projet de loi qui prévoit l’extradition de suspects vers la Chine continentale. Jusqu’à récemment, ce mouvement était pacifique. Le week-end dernier, des affrontements violents ont eu lieu avec la police. Pour s’organiser, les manifestants utilisent des messageries chiffrées comme Telegram ou WhatsApp. Mardi dernier, l’administrateur hongkongais d’un groupe Telegram a été arrêté pour « conspiration ». Dans son fil de discussion, plus de 30 000 personnes coordonnaient leurs déplacements et planifiaient l’occupation de bâtiments officiels.
Source : Forbes