Le gouvernement britannique a passé un accord avec l’Eglise d’Angleterre pour installer câbles, antennes et autres paraboles afin de connecter plus rapidement les zones rurales à internet.
Les églises du Royaume Uni sont un lien entre les croyants… et se mueront bientôt aussi en lien à internet. Selon The Verge qui cite un accord publié le 18 février 2018 dernier entre l’Église d’Angleterre, représentante de l’Église Anglicane sur Albion.
Ce « miracle » sera rendu possible par l’installation dans un certain nombre d’édifices de transmetteurs sans-fil, d’antennes satellites et autres câbles et fibres optiques. L’opération s’appuie sur le retour sur expérience de plus de 120 paroisses qui connectent déjà leur bâtiment à Internet dans l’île, qu’il s’agisse d’un accès fixe ou mobile. L’extension du programme à tout le pays vise à connecter l’ensemble des habitants, ce qui n’est pas uniquement charité chrétienne mais une obligation : The Verge rappelle que d’ici 2020, la connexion à Internet fixe à au moins 10 mbit/s sera un droit, qu’on soit une entreprise ou un particulier. Le gouvernement britannique doit donc se dépêcher de mettre en place un maximum de nœuds de connexion pour atteindre cet objectif.
Pour rassurer les amateurs de belle architecture, l’accord technique signé entre l’Église d’Angleterre et le gouvernement de sa majesté prévoit un cadre très strict : les installations ne doivent pas dénaturer le caractère « architectural et historique » des bâtiments. Pas de gros répéteurs Wi-Fi dans la nef donc.
Quid de la France ?
En France, la loi de 1907 stipule que les églises paroissiales construites avant 1905 sont propriétés des communes et non de l’État comme on le lit souvent. L’État est en revanche propriétaire de plus de 87 des 154 cathédrales métropolitaines, les autres appartenant aux communes, à une région (Corse, cathédrale d’Ajaccio), etc. Dans le cas des églises, ce sont les communes qui sont en charge de leur entretien et donc de leur aménagement. Selon toute vraisemblance, il ne pourrait pas y avoir d’accord entre un organe central religieux et l’État, mais entres les communes et celui-ci.
Si des spécialistes doivent se prononcer quand la légalité d’un tel dispositif, l’idée pourrait faire son chemin en France au regard du caractère central de la construction des édifices religieux dans les villages français. Et face à la désaffection des paroisses en milieu rural, la présence d’un Wi-Fi performant pour réunir à nouveau les citoyens autour de la place de l’église. Si Dieu le veut.