Chatbots
Si les chatbots (agents conversationnels) n’ont rien de nouveau, au fil des années ils deviennent de plus en plus perfectionnés. Il faut dire que l’intérêt du chatbot est multiple et peut toucher de nombreux domaines de la vie quotidienne, ils permettent d’acheter des produits ou des services, de résoudre un problème, de faire une réclamation, de payer une facture, de prendre rendez-vous. Ils permettent surtout d’obtenir une réponse instantanée à une question posée par un utilisateur. Dès lors, il est aisé de comprendre l’intérêt que cela présente pour l’entreprise, en termes de relation clients.
Autant d’arguments qui ont peut-être contribué au fait que, dans ses prévisions de février 2018, Gartner a indiqué que les chatbots seront utilisés dans 25 % des opérations de service à la clientèle d’ici 2020.
Selon Gartner, de grandes économies peuvent être réalisées grâce à la technologie. Les organisations ont signalé une réduction allant jusqu’à 70 % des demandes d’appel, de chat et/ou de courriels après l’implémentation de chatbots. Elles ont également noté une augmentation de la satisfaction de la clientèle.
IdO
Un récent rapport CompTIA révèle que les appareils connectés aident à réduire les coûts et à améliorer l’efficacité dans les environnements industriels. « De la collecte de nouvelles données à l’automatisation de l’infrastructure », rapporte l’étude CompTIA, « les entreprises trouvent de nombreux avantages à ajouter de la connectivité et de l’intelligence à l’infrastructure physique. »
Rowan Trollop, vice-président senior de l’IdO chez Cisco, note les augmentations de l’IdO dans les usines intelligentes, reliant les appareils, les capteurs et d’autres actifs.
Mais il ne faut pas oublier que cette adoption grandissante s’accompagne également d’une menace que des botnets comme Mirai n’ont pas manqué de rappeler durant ces dernières années. Des menaces qui créent le besoin d’une plus étroite collaboration entre l’industrie de la construction et les groupes informatiques afin de mieux identifier les risques et de fournir une protection étendue. D’ailleurs, Trollop rappelle que « L’escalade des risques signifie que la fabrication – une industrie généralement lente à mettre en œuvre des mesures de sécurité – doit être plus rapide à prendre des mesures. »
Les expériences immersives (réalité virtuelle, réalité augmentée, réalité mixte)
C’est un domaine qui continue toujours d’intéresser les entreprises, les développeurs, mais également le grand public. Diverses initiatives ont été amorcées dans la réalité augmentée, comme ARCore chez Google, qui l’apporte sur mobile ou ARKit chez Apple.
Notons également que Google a lancé l’année dernière une plateforme appelée Poly où les utilisateurs peuvent trouver et distribuer des objets de réalité virtuelle et augmentée. « Si vous effectuez des développements pour la réalité virtuelle et augmentée, vous avez besoin d’objets 3D pour vos applications. Avec Tilt Brush et Blocks, nous avons facilité la création 3D. Maintenant, nous voulons permettre aux créateurs et aux développeurs de s’appuyer sur le travail de chacun. C’est pourquoi nous avons créé Poly : un endroit pour parcourir, découvrir et télécharger des objets 3D », a assuré Andrea Zvinakis, Product Manager de Poly.
Le cabinet de recherche Gartner s’attend à ce que, d’ici l’année prochaine, les technologies de cette industrie (réalité augmentée, réalité virtuelle et réalité mixte) profitent à 20 % des grandes entreprises. D’ailleurs, le cabinet table sur des revenus de 72 milliards de dollars générés uniquement sur les visiocasques.
Au passage, notons qu’à partir de samedi 31 mars 2018, il sera possible de survoler Paris grâce à la réalité virtuelle. L’attraction Flyview propose un survol de la ville lumière à 360°, en regardant où on le souhaite et en ressentant les émotions d’un vol en « jet-pack ».
« Ce n’est pas une reconstitution en 3D. Nous avons eu toutes les autorisations de survol. Les prises de vue ont été faites par drone avec des systèmes de caméras un peu spéciaux, car il y avait sept caméras au-dessous pour filmer à 360°, en dessous et au-dessus », explique le fondateur de Flyview Paris Arnaud Houette, qui travaille depuis trois ans sur ce projet.
Intelligence artificielle pour les services
L’intelligence artificielle n’est plus à présenter tellement son développement a suscité de nombreuses craintes et donné lieu à des échanges plutôt animés.
Kevin Ryder, directeur marketing de la société de logiciels Integrated Research, explique que « L’IA aide même à prédire le comportement des clients, en fournissant des conseils aux représentants du service clientèle sur la meilleure façon de résoudre un problème particulier ». Et de continuer en disant « Qu’en 2018, nous verrons une acceptation encore plus grande des bots comme une alternative légitime à l’interaction humaine pour le service à la clientèle. »
Gartner se veut rassurant et a estimé que l’intelligence artificielle va créer plus d’emplois qu’elle ne va en éliminer d’ici 2020.
En attendant de voir la justesse des prévisions du cabinet, le gouvernement chinois a rendu public récemment le plan de développement national qu’il compte mettre en place pour l’émergence de l’intelligence artificielle « made in china ». Ce projet prévoit d’augmenter le poids économique de ce secteur d’avenir de 150 milliards de yuans (22,15 milliards USD) d’ici 2020 à 400 milliards de yuans (59,07 milliards de dollars) à l’horizon 2025, selon les chiffres officiels fournis par le gouvernement chinois.
Notons que la France veut investir 1,5 milliard d’euros dans l’intelligence artificielle d’ici 2022
Conteneurs et microservices
Les conteneurs et les microservices suscitent l’intérêt des organisations qui ont besoin de développer rapidement des applications, en particulier celles qui utilisent l’IdO et/ou le cloud.
« Il est intéressant de voir les projets IdO tirer parti de nombreuses technologies de pointe ainsi que des structures organisationnelles autour de DevOps et microservices », explique Todd Loeppke, architecte CTO principal chez Sungard AS.
Dan Juengst, principal évangéliste technologique chez OutSystems, explique que les plateformes de conteneurs et de microservices sont attrayantes pour les nouveaux projets plus petits et à faible risque.
« Au fur et à mesure que les entreprises se sentiront plus à l’aise avec la gestion de ces architectures de microservices modernes basées sur des conteneurs, nous verrons une croissance continue », explique Juengst. « De nombreuses entreprises se tournent vers les plateformes d’orchestration de conteneurs telles que Docker, Kubernetes ou Cloud Foundry pour aider à gérer le cycle de vie des conteneurs à mesure que leur utilisation augmente. »
Blockchain
Cette technologie a déjà beaucoup fait parler d’elle, notamment pour les diversités d’application. Nous pouvons parler de :
- l’agroalimentaire, avec la technologie BaaS (Blockchain as a Service) proposée à IBM à des grandes enseignes comme Nestlé, Unilever, Walmart, Dole, Driscoll’s, Golden State Foods, Kroger pour la traçabilité des denrées périssables ;
- les banques, avec l’alliance formée par Microsoft, Intel et une poignée de grandes banques qui se sont regroupés pour adapter la Blockchain Ethereum aux besoins des entreprises ;
- les processus électoraux, avec la technologie développée par Agora qui a été proposée en Sierra Leone pour vérifier en temps réel les résultats de votes.
Amit Zavery, vice-président senior du développement de produits chez Oracle Cloud Platform, affirme qu’il y a « Déjà plus de 2500 nouveaux brevets liés à la blockchain qui ont été déposés. »
Des projections indiquent que l’impact financier devrait atteindre 176 milliards de dollars d’ici 2025. Selon lui, en deux ans seulement, la blockchain devrait devenir la norme du commerce moderne. On pourrait dire que la blockchain a déjà atteint ce statut et commence à influencer tout aussi profondément les autres industries, dans les secteurs de la santé, du commerce au détail, du secteur public et autres.
Vision par ordinateur
La vision par ordinateur (aussi appelée vision artificielle ou vision numérique) est une branche de l’intelligence artificielle dont le principal but est de permettre à une machine d’analyser, traiter et comprendre une ou plusieurs images prises par un système d’acquisition (par exemple : caméras, etc.).
Avec le buzz créé autour des véhicules autonomes et des magasins intelligents comme Amazon Go, la vision par ordinateur est en train de prendre son envol.
Selon Chris Nicholson, chef de la direction de Skymind, le transport de marchandises est un domaine propice à l’intégration de l’IA et de la vision par ordinateur. « FedEx et d’autres grandes entreprises ont piloté cette technologie, tandis que des start-up telles que [la société de transport routier] Peloton la construisent de zéro. »
Les entreprises qui cherchent à embaucher des ingénieurs dans le domaine trouvent la tâche quelque peu difficile. « La vision par ordinateur est la position la plus difficile à remplir », explique Mike Grandinetti, directeur marketing et CSO de la société de stockage Reduxio. « Les candidats qualifiés gagnent 400 000 $ en salaires », explique-t-il, s’attendent à beaucoup de liberté et à beaucoup d’équité.
Assistants virtuels
La bataille fait rage dans ce domaine. Microsoft (avec Cortana), Google (avec Google Assistant), Apple (avec Siri) et Amazon (avec Alexa) se livrent une guerre sans merci sur le marché des assistants virtuels.
Pour des analystes, 2018 va marquer le coup dans l’amélioration du traitement du langage naturel dans ce domaine.
« Les assistants à commande vocale ont déjà commencé à imprégner le milieu des affaires, mais il est encore trop tôt pour exploiter pleinement la puissance de cette technologie », a estimé Christian Pedersen, chef de produit de S/4HANA Cloud chez SAP. « Nous commençons à voir des exemples de la demande et du besoin de ces technologies avec l’annonce d’Alexa for Business en fin de l’année dernière et la prise de contrôle de l’assistant vocal que nous avons vu au CES ».
La technologie intelligente au service de la santé
2017 a vu exploser les investissements dans les entreprises de santé associés au numérique pour atteindre près de 6 milliards de dollars aux États-Unis et un record de 345 transactions, selon Rock Health. StartUp Health, qui analyse le financement de la santé lié au numérique dans le monde entier, rapporte que 11,5 milliards de dollars de fonds ont été apportés en 2017, soit 3,3 milliards de plus que l’année précédente.
Cette année, la santé et le bien-être ont compté parmi les thèmes majeurs du CES de Las Vegas.
Le SmartSleep, un nouveau bandeau frontal dévoilé par Philips au cours du CES 2018, utilise des capteurs intégrés qui, au contact du front, détectent l’activité cérébrale. Lorsqu’une phase de sommeil profond est identifiée, les haut-parleurs intégrés au bandeau se mettent à diffuser des tonalités personnalisées qui renforcent la profondeur et la durée du sommeil à ondes lentes.
Au cours du CES, Dassault Systems a dévoilé un programme nommé « Living Heart Project », qui vise à construire des prototypes en 3D de vrais cœurs défectueux que les équipes médicales pourront visualiser sur un écran 3D. La simulation holographique est désormais à la portée du personnel médical qui pourra, dès lors, discuter de la manière de mener une opération en observant le modèle en 3D.
L’association du cloud avec l’edge computing
L’edge computing consiste à traiter les données à proximité de la périphérie du réseau utilisé pour générer des données et non dans un entrepôt de traitements de données centralisés comme un centre de données. Pour ce faire, l’edge computing suppose une architecture informatique distribuée qui présente une puissance de traitement décentralisée. L’avantage avec cette pratique est que cela favorise l’accélération des flux de données et élimine les problèmes de connectivité, de latence, ou de bande passante.
Pour Gartner, les entreprises devraient commencer à utiliser de plus en plus les modèles de conception du edge computing dans leurs architectures et spécialement pour celles avec des éléments importants de l’internet des objets. Et au-delà de la croissance de l’adoption de cette technologie, Gartner précise que le cloud computing et l’edge computing devront être utilisés ensemble de sorte que le cloud gère le modèle axé sur les services et l’edge computing s’occupe un style de livraison des données qui permet d’exécuter des aspects déconnectés du service cloud