Considéré comme non-nuisible, le geste du hacker néerlandais ne sera finalement pas passible de poursuites, selon la justice des Pays-Bas.
Il a trouvé le mot de passe qui donnait accès au compte Twitter de Donald Trump. Il s’est alors connecté à @realDonaldTrump, le 16 octobre dernier. Le Néerlandais Victor Gevers ne sera pourtant pas poursuivi par la justice. Le Ministère public des Pays-Bas a estimé qu’il s’agissait d’un « hacker éthique » et qu’il n’avait pas l’intention de nuire au président américain, comme l’a révélé The Guardian mercredi 16 décembre.
« maga2020! », le mot de passe en or
Comme il l’a raconté dans la presse et à la barre, cet homme de 44 ans avait essayé plusieurs combinaisons avant de réussir à se connecter au compte du chef d’État. C’est finalement en tapant « maga2020! », la contraction du slogan « Make America Great Again 2020 », qu’il y était parvenu.
Le hacker relaxé
Une « équipe des crimes de technologies de pointe de la police nationale » avait été chargée des investigations, a précisé le Ministère public néerlandais dans un communiqué, cité par le quotidien britannique.
Le hacker avait expliqué aux policiers qu’il avait simplement voulu tester la robustesse du mot de passe de Donald Trump pour en montrer les vulnérabilités.
L’homme a indiqué qu’il voulait éviter un éventuel piratage du compte avant les élections présidentielles américaines. Une fois connecté avec les identifiants du président de la première puissance mondiale, il n’avait pas tenté de se faire passer pour lui en publiant un tweet. La justification a convaincu les juges néerlandais.
De l’autre côté de l’Atlantique, la Maison-Blanche a toujours démenti qu’un hacker s’est connecté au compte de Donald Trump. Et même Twitter n’avait pas pu établir qu’une session avait été ouverte depuis l’extérieur.