Le piratage du Comité national démocrate (DNC) américain restera à jamais dans les mémoires comme l’un des souvenirs les plus importants de l’histoire des élections présidentielles américaines. À quatre mois de la prochaine élection présidentielle, les autorités US montrent qu’elles ont retenu la leçon du « vol de milliers d’emails » par ce qui serait un agent de renseignement russe. Dans le cadre des préparatifs de ce nouveau rendez-vous électoral, le gouvernement étasunien offre jusqu’à 10 millions de dollars à quiconque pourra localiser des pirates informatiques à la solde de gouvernements étrangers qui tentent d’interférer dans la prochaine élection présidentielle.
L’initiative est du Département d’État des USA qui indique que la récompense est valable pour toute forme de piratage électoral (attaques contre : les fonctionnaires en charge de la gestion des élections, les machines de vote les candidats et leur personnel), ce, à tous les niveaux : local, fédéral, etc.
« Les adversaires étrangers pourraient utiliser des cyberattaques visant les infrastructures électorales, notamment les bases de données d’inscription des électeurs et les machines de vote dans le but d’entraver une élection aux États-Unis. De tels adversaires pourraient également mener des cyber-opérations malveillantes contre des organisations politiques ou des campagnes américaines afin de voler des informations confidentielles et ensuite divulguer ces informations dans le cadre d’opérations d’influence visant à saper les organisations politiques ou les candidats », écrit le Département d’État des USA.
Il s’agit de la troisième ronde lancée pour acquérir des informations sur les pirates informatiques dans le cadre du programme “Rewards for Justice“. En avril, des fonctionnaires US ont offert une récompense de 5 millions de dollars pour des informations permettant d’identifier et de capturer des pirates informatiques du gouvernement nord-coréen. Les pirates informatiques nord-coréens sont pointés du doigt dans un grand nombre de cyberattaques axées sur le gain financier au cours des dernières années.
En outre, en juillet, c’était la deuxième ronde du même programme au travers duquel le Département d’État a offert deux récompenses distinctes d’un million de dollars pour des informations sur deux pirates ukrainiens liées à une brèche de la Commission américaine de sécurité et de change en 2016.
À l’instar des États-Unis puis de l’Allemagne, la France s’est inquiétée d’une possible ingérence étrangère au moyen de cyberattaques à l’approche des élections présidentielles de 2017. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) et le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) prévenaient alors qu’il s’agit d’une menace à prendre très au sérieux. Lors d’une conférence tenue au courant du mois de décembre 2016, l’Anssi avertissait les autorités françaises de l’existence de menaces de type cyberattaques à motif politique comme celles qui ont marqué les campagnes présidentielles américaines. Guillaume Poupard, directeur général de l’agence avait pour sa part indiqué qu’il s’agissait de manœuvres destinées à préparer le terrain pour une possible perturbation des élections françaises.
source : developpez