D’après un communiqué officiel
Depuis l’avènement de l’informatique, les cyberattaques ont toujours été présentes. Seulement, on observe ces dernières années que celles-ci se font de plus en plus fréquentes. Elles ciblent des compagnies d’eaux, d’électricité et vont même parfois jusqu’à perturber des élections politiques. C’est après avoir constaté tout cela que l’OTAN est montée au créneau et a frappé du poing sur la table.
C’est ainsi que le mois dernier, lors de son sommet à Bruxelles, l’organisation du traité Atlantique-Nord (OTAN) a sorti un communiqué pour faire savoir la nouvelle doctrine qu’elle appliquera désormais pour combattre ces cyberattaques. Dans ce communiqué, on peut comprendre que la riposte risquerait de ne pas se limiter à la force cybernétique et qu’une option militaire pourrait être envisagée. « Si nécessaire, nous imposerons des sanctions qui ne seront pas limitées à la cyberdéfense », prévient le communiqué.
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On peut également lire que cela risquera de s’appliquer à toute cyberattaque qui sera considérée comme étant majeure et c’est là que réside toute l’ambiguïté de la question. Le concept d’attaque dite majeure étant relativement flou, certains craignent que cela ne dégénère. Rappelons aussi que si une attaque est perpétrée contre un membre de l’Alliance, c’est toute la coalition qui doit riposter. On risquerait alors de se retrouver dans des situations dans lesquelles, pour une quelconque cyberattaque estimée (par le seul jugement des pays membres de l’OTAN) comme étant majeure, qu’on en vienne à bombarder une nation étrangère.
Dans une cyberattaque, identifier le ou les responsables n’est pas une mince affaire. Alors on se demande bien comment les autorités feront pour relier les criminels à un gouvernement avant de passer à l’offensive. Toutes ces questions qui restent sans réponses ne font qu’alimenter les craintes d’une potentielle future guerre froide.
En attendant de voir si la réponse militaire sera celle qui sera désormais adoptée, certains pays ont musclé leurs forces numériques. La France, deuxième pays le plus touché, a fait savoir à travers son ministre des armées qu’elle se prépare très bien pour faire face à ces attaques. « Le cyber est une arme : la France s’en sert pour se défendre, mais s’il le faut, elle n’exclut pas de s’en servir de façon offensive lors de ses opérations. Nous disposerons d’ici à 2025 d’une armée de 4000 cybercombattants », a promis la ministre.
source : developpez